Qui ? Judith Wolfe, une artiste à l'âme " nomade ", ayant eu la chance de bénéficier de deux cultures, deux langues et plutôt fascinée par les différences. Quoi ? Des grands assemblages/collages de peintures sur Papier, légers et mobiles où se mêlent dessins, couleurs, bribes de phrases. Je structure l'espace, entre autres, avec un jeu de déplacements. Ma formation de danseuse est, du reste, toujours présente dans ce que je fais. Comment ? A partir de matériaux simples : papiers, pigments, liants, colles, encre de Chine. N'oubliez pas mes pinceaux souples et mes grands bambous. Quel est votre projet ? Mener ma quête picturale le plus loin possible en travaillant sur de grands murs, dans un grand espace. J'ai besoin de beaucoup d'espace.
Quelles ont été vos premières influences ? A mes tous débuts, les peintres européens de tendance expressionniste : Franz Marc, Alexander Jawlenski et Oskar Kokoschka, suivis par les peintres américains " abstraits " tels Robert Motherwell, Sam Francis, Hans Hofmann, parmi d'autres.
Quel est l'artiste que vous n'aimez pas ?
L'artiste qui ne me surprend pas. Quel est votre artiste préféré ? En ce moment Bill Viola, artiste multimédia dont l'œuvre comporte beaucoup de dimensions plastiques, poétiques et philosophiques.
De
qui écoutez-vous les conseils ? J'essaie d'écouter ma petite "voix intérieure ", c'est ainsi que je m'en sors le mieux.
Que faisiez-vous il y a vingt ans ?
J'avais vendu tous mes chassis pour être libre. J'adoptais le papier comme support. Des grands découpages audacieux de Matisse m'avaient marqués.
Qu'est-ce qu'une oeuvre réussi
e ? C'est une œuvre habitée par une nécéssité intérieure " qui n'exclut ni la sensation, ni l'intuition, et qui s'impose avec évidence. Que faites-vous à l'extérieur de l'atelier ? Je me ressource dans la ville et dans la nature. Je travaille aussi avec des étudiants et c'est passionnant.



Interview réalisée en octobre 1998 et reproduite avec l'autorisation de la revue Trac[é]







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